Le niveau de foudroiement enregistré par le réseau national de détection de la foudre de Météorage au cours du premier semestre 2015 est relativement modeste. En effet, avec un total de 160 000 éclairs nuage-sol¹ et 730 000 éclairs intra-nuage² observés, cette première partie de l’année est à peine légèrement plus active que la moyenne des 15 dernières années sur la même période en France³.
On constate cependant que le déroulement de l’activité orageuse de ce début d’année est atypique puisque il a la particularité d’afficher deux records sur la période.
Tout d’abord un départ très tardif de la saison orageuse, où moins de 10 000 éclairs nuage-sol ont été enregistrés en mai qui de fait devient le moins actif jamais observé depuis la création du réseau Météorage il y a plus de 25 ans !
A titre de comparaison, environ 44 000 éclairs nuage-sol se produisent en moyenne au cours de ce mois qui généralement lance la saison orageuse.
Au contraire, le mois de juin a été particulièrement actif puisque 137 000 éclairs nuage-sol et 617 000 éclairs intra-nuage ont été détectés, ce qui représente plus de 85% du foudroiement de ce premier semestre. Ce niveau de foudroiement permet de classer le mois de juin à la 4ème place des mois de juin les plus foudroyés des 25 dernières années et affichant une activité orageuse supérieure de près de 15% supérieure au mois de juin 2014 considéré parmi les plus actifs.
Le foudroiement journalier de ce mois de juin (voir graphique) permet de montrer que la quasi-totalité des éclairs nuage-sol a été enregistrée entre le 4 et le 16 juin.
Des pics journaliers à plus de 15 000 éclairs nuage-sol se sont produit les 11 et 13 juin alors que la moyenne du foudroiement est inférieure à 5 000 éclairs nuage-sol par jour.
L’activité orageuse a frappé la majeure partie du territoire avec des épisodes particulièrement intenses dans le sud-est et le sud-ouest de la France (voir carte).


Bien entendu, il faut rappeler que l’orage est un phénomène violent dont les multiples manifestations (foudre, vent, précipitations et grêle) sont des sources de dangers auxquelles il convient de ne pas s’exposer inutilement et dont il faut avoir conscience pour tenter de se protéger du mieux possible.