Le foudroiement en 2012

Le réseau national de détection de la foudre de Météorage a enregistré 335 000 éclairs1 nuage-sol en 2012 sur l’ensemble du territoire français2, ce qui représente le plus faible niveau de foudroiement de la décennie !
En effet, comparé au foudroiement moyen annuel des 10 dernières années, le nombre d’éclairs nuage-sol enregistré en 2012 affiche un déficit annuel de près de 40%. L’année 2012 complète ainsi une période de trois années consécutives de faible foudroiement traduisant une tendance globale de baisse débutée en 2007 (voir figure).
Pourtant l’activité orageuse enregistrée au printemps avait débuté assez fort, puisque le mois de mai affichait un foudroiement 40% supérieur à la moyenne mensuelle décennale. Cependant cette tendance de fort foudroiement s’est inversée dès le mois de juin, pour aboutir à un foudroiement estival en net recul (près de 40%) par rapport à la moyenne observée depuis les dix dernières années.
Au niveau régional, c’est la Franche-Comté qui obtient la palme du foudroiement en 2012, devant les régions traditionnellement en tête que sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône Alpes grâce à l’activité orageuse générée majoritairement par les massifs montagneux. Au contraire, le Massif Central et les plaines du Sud-Ouest de la France enregistrent un foudroiement très nettement inférieur aux moyennes saisonnières ce qui explique en partie le déficit de foudroiement de l’année 2012.

bilan 2012

Ce bilan de foudroiement en France en 2012 relativement faible ne doit pas occulter la dangerosité du phénomène. Au cours de l’année plusieurs accidents dramatiques se sont produits principalement lors d’activités de loisirs (cueillette de champignons, accro-branches et promenade). Il convient donc de rappeler que la règle la plus élémentaire de sécurité consiste à consulter les bulletins de prévision météo et d’appliquer les mesures de sécurité adaptées.

Téléchargez le communiqué de presse du bilan de foudroiement 2012 ci-dessous :
(1) Un éclair nuage-sol est la décharge électrique qui se produit entre le nuage d’orage, cumulonimbus et la terre. Cette décharge génère un courant électrique très intense, de plusieurs dizaines de milliers d’Ampère, qui produit en retour le flash lumineux et le tonnerre. On l’appelle aussi : flash, coups de foudre ou un arc en retour. Les nombres d’éclairs sont exprimés ici en flash.
(2) La surface prise en compte pour le comptage des éclairs nuage-sol est celle comprise dans les limites administratives de France Métropolitaine.