Bilan de foudroiement année 2014

Au cours de l’année 2014, le réseau national de détection de la foudre de Météorage a enregistré plus de 540 000 éclairs « nuage-sol »⁽¹⁾ sur le territoire national⁽²⁾ répartis sur une période cumulée⁽³⁾ de 250 jours. Ce niveau de foudroiement, supérieur de 15% à la moyenne des 15 dernières années, permet de classer l’année 2014 au 4ème rang des années les plus foudroyées depuis l’an 2000. Ce résultat est principalement lié à un mois de juin et un automne très « électriques ».

En effet, si les conditions de températures du début d’année n’ont pas favorisé la traditionnelle apparition des premiers orages de printemps, la très forte chaleur du mois de juin a permis la formation d’orages violents⁽⁴⁾. Ainsi, c’est avec quelques 120000 éclairs « nuage-sol », soit plus de 20% du total annuel et une moyenne journalière supérieure à 4000 coups de foudre que le mois de juin a sonné un début de saison orageuse tardif mais brutal. Ces orages extrêmement précipitants et grêligènes ont généré d’énormes dégâts dans le bassin parisien (8-10 juin), dans l’arrière-pays provençal (15-16 juin), en région toulousaine (24 juin), dans les Pyrénées-Atlantiques (26 juin) et enfin dans les vignobles de Bourgogne et Côte de Beaune (28 juin) déjà durement touchés les deux dernières années.

Après des mois de juillet et août déficitaires, d’environ 14% par rapport à la moyenne mensuelle des 15 dernières années, Météorage enregistre 90 000 éclairs « nuage-sol » pour le mois de septembre, dont plus de deux tiers se produisent durant le long épisode orageux qui a touché la quasi-totalité des régions françaises (17-21 septembre). Cet épisode de toute fin d’été devait annoncer une longue série  d’épisodes méditerranéens particulièrement dramatiques entre octobre et décembre.

Ainsi, le foudroiement global des mois d’octobre et novembre, qui se trouve être respectivement deux et cinq fois supérieurs à la moyenne mensuelle des 15 dernières années, permet de classer l’automne 2014 au 2ème rang des automnes les plus foudroyés tout juste derrière l’automne 2004.

(1)Un éclair nuage-sol est la décharge électrique qui se produit entre le nuage d’orage, cumulonimbus et la terre. Cette décharge génère un courant électrique très intense, de plusieurs dizaines de milliers d’Ampère, qui produit en retour le flash lumineux et le tonnerre. On l’appelle aussi : flash, coups de foudre ou un arc en retour. Les nombres d’éclairs sont exprimés en flash.

(2)La surface prise en compte pour le comptage des éclairs nuage-sol est celle comprise dans les limites administratives de la France métropolitaine.

(3)Considérant uniquement les journées où au moins 5 éclairs « nuage-sol » ont été enregistrés sur le territoire français par Météorage

(4)Source Météorage: bilan du 1er semestre 2014 http://www.meteorage.fr/actualites/bilan-de-foudroiement-1er-semestre-2014

(5)Un éclair Nuage-Nuage, ou Intra-Nuage, est une décharge électrique verticale entre deux zones de charges électriques de signes différents qui se produit à l’intérieur du nuage. Bien qu’elle ne touche pas le sol, ce type de décharge présente des caractéristiques similaires à celles des Nuage-Sol ce qui permet de les détecter avec le même réseau d’observation.